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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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29 septembre 2009

Genève -L'Algérie a bloqué la solution.

L'Algérie a bloqué la solution de rapatriement volontaire et n'a jamais appliqué celle de l'intégration locale (diplomate)

Genève - 28/09/09- Le Maroc a appelé, lundi, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à réinstaller les séquestrés des camps de Tindouf dans des pays tiers, soulignant que l'Algérie a bloqué la solution de rapatriement volontaire et n'a jamais appliqué celle de l'intégration locale.

Intervenant devant la 60-ème session du Comité exécutif du HCR, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, M. Omar Hilale a indiqué que le Haut Commissaire aux réfugiés, M. Antonio Guterres, qui vient d'effectuer une visite dans la région, qui l'a mené à Alger et à Tindouf, a pu constater de visu et déploré le drame humanitaire des populations des camps de Tindouf, qui perdure depuis plus de trois décennies.

Au Sahara marocain, a précisé M. Hilale, M. Guterres a constaté, avec compassion, la transversalité du drame de la séparation dans toutes les familles du Sahara et la souffrance des hommes et des femmes, qui n'ont jamais vu leurs parents et qui, grâce aux Mesures de confiance mises en œuvre par le HCR, ont pu rencontrer leurs proches au Sahara marocain.

Face à une telle situation que le Haut Commissaire a qualifiée de dramatique, le Maroc lance un appel solennel au HCR pour la mise en œuvre pleine et entière de son mandat afin de rechercher des solutions durables aux populations des camps de Tindouf, a déclaré le diplomate marocain.

Il a précisé à cet égard que le droit international des réfugiés est très clair et prévoit trois solutions durables, à savoir le rapatriement volontaire, l'intégration locale et la réinstallation dans des pays tiers.

M. Hilale a fait savoir que le Maroc avait nourri tous les espoirs concernant la solution du rapatriement volontaire -considérée par le HCR et la Communauté internationale comme la solution la plus privilégiée- en lançant, dès le début du conflit, l'Appel de "la Patrie est clémente et miséricordieuse" pour le retour volontaire au Maroc, des populations qui ont été emmenées de force dans les camps de Tindouf.

Le HCR, a-t-il rappelé, avait commencé sa campagne pour leur rapatriement librement consenti des séquestrés, mais, a déploré M. Hilale, l'agence onusienne a été empêchée de poursuivre sa mission par les autorités algériennes, qui lui ont interdit d'informer les populations des camps sur leur droit au retour volontaire.

Ainsi, par la volonté du pays hôte, l'Algérie, cette solution est bloquée depuis plus de 30 ans. L'Algérie qui est étrangement le seul pays hôte au monde à s'opposer, non pas pour des raisons humanitaires, mais pour des motifs manifestement politiques, au retour d'une population déplacée à son pays d'origine, a dénoncé l'ambassadeur marocain.

Quant à la deuxième solution, celle de l'intégration locale, elle n'a jamais été appliquée par le pays hôte, en l'occurrence l'Algérie qui ne l'a favorisée que pour les seuls Algériens originaires de la région de Tindouf, qui ont été implantés dans les camps pour en gonfler le nombre, a fait remarquer M. Hilale, rappelant à ce propos qu'Alger avait permis, ces dernières années, à plus de 20.000 personnes d'entre eux de s'intégrer dans les villes et villages algériens.

Quant aux Sahraouis de souche marocaine, a-t-il encore déploré, ils ont été discriminés et exclus de cette solution durable, ce qui constitue une violation flagrante par le pays hôte, l'Algérie, de la règle fondamentale de l'égalité d'accès aux droits pour ces populations.

Le diplomate marocain a affirmé qu'en cas d'impossibilité d'appliquer les deux solutions précédentes, le droit international des réfugiés, notamment la Convention de Genève de 1951, le protocole Additionnel de 1967, les conclusions de l'Excom et les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale de l'ONU prévoient le recours à la troisième solution, à savoir la réinstallation des séquestrés dans des pays tiers.

Il a regretté que cette solution durable n'ait jamais été proposée aux populations des camps de Tindouf.

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