Genève, 12 déc -(MAP)- La proposition du Maroc concernant le lancement de négociations sur un projet d'autonomie des provinces du sud s'inscrit dans le cadre d'un vaste processus démocratique qu'il a engagé et qui touche l'ensemble de ses provinces, a affirmé mardi à Genève, le Pr. Aymeric Chauprade, chercheur à l'Université Paris Sorbonne.
L'orateur a souligné, lors d'une conférence donnée à l'Université de Genève devant une salle archi-comble, que cette démarche prouve que le Royaume a su évoluer et n'a nullement peur de la démocratie, en est pour preuve la transparence des élections de septembre dernier que pas un seul observateur international n'en a contesté les résultats.
"La démocratie ne signifie pas de demander aux gens s'ils veulent sortir de leur pays, comme le demande le Polisario, mais comment ils entendent vivre dans ce pays", a-t-il fait remarquer.
Or, "qui voudrait vivre sous un pouvoir qui a fonctionné par des purges qui ont émaillé toute son existence, par des intimidations à l'encontre des ONG qui n'adhèrent pas à son idéologie et même contre le contingent français du Minurso qui a saisi le Secrétaire général de l'ONU suite aux menaces du Polisario de s'en prendre à lui", a poursuivi le conférencier.
Aujourd'hui, son idéologie n'a pas varié, confinée dans une sorte de déni de réalité, situation qui se traduit par les souffrances de populations dont il avait la charge, a-t-il ajouté.
Dans ce même ordre d'idées, l'intervenant a rappelé que le Collège de l'OTAN à Rome a fait une analyse en novembre 2006 faisant état de signes tangibles annonciateurs du déclin politique du Polisario, rappelant à ce propos que son président, depuis 30 ans, a été imposé par l'Algérie, tandis que, face à la dérive du système, ses fondateurs, eux, sont revenus au Maroc.
L'autre élément attestant de ce déclin, selon le Pr. Chauprade, est l'émergence en son sein d'une dissidence dénommée "Khatt Achahid", qui prône la rupture avec lui.-(MAP)-.
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