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Le projet d'autonomie ouvre la voie à une +solution médiane+ (chercheur arabe)

                                       

Tunis, 15/02/08- La proposition du Maroc prévoyant une large autonomie dans la région du Sahara a ouvert la voie à une "solution médiane" pour le règlement du conflit, a affirmé, jeudi soir à Tunis, le chercheur arabe Abdellah Turkmani.

                                                                                        

Il s'agit d'un projet qui pourrait servir de cadre pour la "gestion politique" du conflit en vue de mettre fin à la tension et d'ouvrir aux peuples de la région la voie de la démocratie tant espérée, a dit le chercheur syrien établi en Tunisie, lors d'une conférence-débat sur "le coût du non-Maghreb : pour de nouvelles approches de la coopération politique et scientifique au Maghreb arabe".

Selon M. Turkmani, la solution du conflit du Sahara, qui n'a que trop duré, est devenue une revendication régionale et internationale et, ainsi, son règlement ne peut plus être différé pour diverses considérations.

Un tel conflit devrait être traité avec une mentalité autre que celle qui régnait à l'époque de la Guerre froide, a-t-il souligné.

Le Maroc et l'Algérie, a-t-il expliqué, constituent la locomotive de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), comme ce fut le cas de la France et de l'Allemagne en Europe, sachant que l'Union européenne n'avait pris son essor que lorsque ces deux pays avaient réussi à transcender leurs divergences et à s'entendre.

Dans sa communication intitulée "La place du Maghreb dans un monde en mutation", M. Turkmani a parlé de "solution maghrébine" qui pourrait prendre la forme d'une union, d'une complémentarité économique ou d'un partenariat stratégique, à condition d'y mettre du bon sens, de la transparence et des critères de justice et d'égalité, d'autant plus qu'il n'y a plus de place pour les déchirures et autres micro Etats en ces temps de grands regroupements politiques et économiques.

Le Maghreb fait partie des "grandes places mondiales" où, de par l'importance de sa situation géostratégique, se déroule l'expérimentation des futurs enjeux mondiaux, a-t-il fait remarquer.

Cette position géostratégique, a-t-il dit, place le Maghreb au coeur des futurs équilibres internationaux, surtout que cette région constitue le prolongement vital de l'espace européen et le portail du continent africain et du Moyen Orient.

Le chercheur arabe a mis l'accent sur la nécessité de faire avancer le Projet Maghrébin pour la consolidation des mécanismes de coopération régionale dans l'intérêt des peuples, estimant qu'une union maghrébine agissante pourrait assurer à la région une plus grande place à l'échelle internationale, ainsi qu'une grande stabilité politique et économique.

Le Maroc a été représenté à cette conférence par Mustapha El-Ktiri, haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération et secrétaire général de l'Union maghrébine des économistes, Zaki Moubarak, de l'institut de recherches et des études universitaires de Rabat, Yahya Yahyaoui et Nouzha Belkhyate, de l'Université Mohammed V, Mohamed El-Malki, de la Faculté de droit de Marrakech et Mohamed Amine et Said Seddiki, de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.