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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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29 juillet 2007

La République du Cap Vert vient d'annoncer le gel de sa reconnaissance

Gels et retraits de reconnaissance se poursuivent, la "Rasd" en perte de vitesse

-Par Abdelkrim El-Mouss- Rabat, 29/07/07 - La République du Cap Vert vient d'annoncer le gel de sa reconnaissance de la "Rasd", l'unique "république" dans les annales de l'histoire universelle qui ne satisfait à aucun des éléments constitutifs d'un Etat, tels que définis dans la charte de l'Organisation des Nations Unies.

La démarche du Cap Vert, vient s'ajouter à toute une série de décisions allant dans le même sens (gel et retrait), décisions qui ont la force d'emprunter beaucoup plus à la légalité internationale, qu'aux opportunités du moment, et qui révèlent tel un miroir, un irrésistible mouvement de l'Afrique qui se réveille, pour une refondation de sa vision sur la base des réalités nouvelles sur le terrain, une remise à plat de ses conceptions au regard des défis ouverts qui se présentent frontalement ou qui pointent à l'horizon.

Les gels et les retraits de reconnaissance de la "Rasd", annoncés officiellement ces derniers temps, dans une véritable cascade par de nombreux pays, non seulement africains, mais aussi asiatiques et latino-américains ont valeur de message, un message pressant de remise aux normes, de rappel à l'ordre international.

Il ne faut pas être grand clerc pour en saisir la quintessence, tellement le sens de la Girouette des données politiques et économiques sur la scène internationale, ne prête et ne peut prêter à ambiguïté.

Ceux qui pour des raisons déterminées, et dans des circonstances particulières, les contingences du monde bipolaire d'alors aidant, avaient cédé aux sirènes de la division et de la balkanisation, empruntant un comportement que récuse le simple bon sens, et usant assez souvent d'un langage puisé dans un registre lexical qui frôle l'indécence politique, se sont ressaisis, et, tout à l'honneur de leurs pays, ont crié la vérité. Tous ont compris au fil du temps, que la "Rasd" est une grande escroquerie politique, et son admission au sein de la défunte OUA et de son héritière, l'actuelle Union africaine, est une mascarade qui ne peut faire honneur à notre continent.

Jugeons-en : Sur une cinquantaine de pays africains, dix-sept n'ont jamais succombé aux laïus tantôt laudatifs, tantôt comminatoires qui meublaient l'étau de la guerre froide, et n'ont donc jamais reconnu la "Rasd".

Quinze autres pays ont depuis, gelé ou carrément retiré leur reconnaissance à ladite "Rasd". Le boulevard de cette tendance irréversiblement enclenchée, reste grand ouvert au regard des dernières résolutions pertinentes des Nations-Unies, et surtout de l'Initiative marocaine (large autonomie) politiquement bien packagée, économiquement porteuse, humainement généreuse, socialement salutaire, ce qui lui a valu une large adhésion de la Communauté internationale qui y voit, crédibilité et volonté sincère de paix, la paix des braves.

De cette adhésion ouvertement exprimée, le Maroc ne fait pas un atout de négociation, ni un motif pour se barricader dans une intransigeance rétrograde.

Il la perçoit plutôt comme un appel à la fraternité maghrébine, un tremplin pour reformuler positivement la plate-forme de la Communauté de destin des peuples de la région, deux grands chapitres de la diplomatie marocaine auxquels Rabat souhaite qu'on leur donne à présent, un contenu maghrébin, une consistance arabe, une dimension africaine, et une ampleur internationale.

A l'évidence, rien de tel ne peut se faire quand la cohérence déserte le champ politique, et que les petits calculs dans de si grands enjeux désarment les intelligences, sinon comment expliquer que la "Rasd" continue à siéger au sein de l'Union africaine alors même que près des deux tiers des membres de cette organisation ne la reconnaissent pas, et ne peuvent par conséquent, ni écouter les interventions de ses représentants, ni discuter leurs idées, ni voter leurs propositions.

Dire dans ces conditions que l'Union africaine se veut un forum de débat et de discussions, est un gag de mauvais goût, une épopée en absurdité dont la jeune Union aurait dû se passer.

Pour le Maroc, pays fondateur de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) dont il s'est retiré en novembre 1984, ses liens avec les pays frères et amis d'Afrique, n'ont jamais été rompus. Paradoxalement, c'est même après cette date, que ces liens ont été renforcés, qu'ils ont été réajustés dans le sens d'une collaboration diversifiée, d'une coopération bien ciblée, et d'une plus grande solidarité.

Le crédit du Maroc en Afrique demeure intact. Comment pourrait-il en être autrement pour un pays qui s'est investi sans compter, dans l' oeuvre d'émancipation de l'Afrique, sa libération du joug colonial, son combat contre les divers et multiples fléaux qui entravent son développement, la défense de ses intérêts au sein des forums mondiaux etc.

Nul ne peut effacer d'un trait de plume, ce grand capital d'estime et de considération que le Maroc a engrangé au fil des années dans son combat au nom de l'Afrique, sans jamais s'inscrire parmi ceux qui ne consentent à donner que pour être grassement rétribués en retour.

C'est cette Afrique reconnaissante qui appelle aujourd'hui de ses vœux, le Maroc à reprendre sa place dans le giron africain, pour jouer par ses idées et son action, le rôle naturel qui a toujours été le sien, pour être le porte-voix des frustrations qui s'expriment à travers notre Continent, le défenseur des doléances légitimes de ses peuples à l'endroit de la communauté internationale.

MM. Mohamed Benaïssa et Mohamed Yassine Mansouri, émissaires de SM le Roi auprès des sommets de l'UA à Banjul et à Accra, ont pu mesurer l'ampleur de l'appel de l'Afrique à l'adresse du Maroc, à travers la multitude d'entretiens qu'ils ont eu dans ces deux capitales, et l'intensité des propos de leurs interlocuteurs parmi les Chefs d'Etat et de délégations, comme quoi, jamais une bourde, fut-elle savamment entretenue, ne peut venir à bout d'une vérité.

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