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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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22 septembre 2010

CSCSME: Polisario : Ca chauffe à Tindouf

Polisario : Ca chauffe à Tindouf

Le Polisario est au centre de plusieurs polémiques depuis Vendredi. Coup sur coup trois affaires viennent jeter un climat glacial dans le désert de Tindouf. Le retour de Mustapha Salma, l'arrestation de deux journalistes marocains à Tindouf, et l'interdiction par le Polisario de l'accès à l'aéroport dans le cadre de l'opération d'échange de visites familiales organisés par le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR).

Vue d'un camp de refugiés à Tindouf

Conformément à la résolution 1282 de l’année 1999, et d’autres résolutions successives adoptées par le Conseil de sécurité, le HCR a été chargé d’un « programme de mesures de rétablissement de la confiance destiné à faciliter les contacts de personne à personne entre les priseniers sahraouis hébergés dans les camps de Tindouf, en Algérie, et les membres de leur famille résidant au Sahara ». Depuis 2004, l’organisme onusien s’active dans ce programme d’échange qui comporte des appels téléphoniques gratuits, dont plus de 8 000 personnes ont bénéficié.

Le HCR a décidé de reprendre ce programme – qui était à l’arrêt – de visites familiales, avec un vol entre Smara et Tindouf, le vendredi 17 septembre. Mais le Polisario a choisi d’empêcher le contact entre les visiteurs venus du Maroc, et leurs proches retenus dans des camps. « A notre grande déception, les 20 passagers du vol ont été empêchés de débarquer par les représentants du Front Polisario à Tindouf », a expliqué, samedi, le HCR dans un communiqué.

La mission n’ayant pas pu aboutir, le HCR n’avait « d'autre choix que de ramener les passagers à Smara », a-t-on ajouté de même source. Il a néanmoins précisé qu’il chercherait à connaître « les motifs du débarquement du Polisario ».

Le Maroc a réagi officiellement à ce « blocus » du Polisario. « La partie marocaine dénonce cette nouvelle manifestation de dédain envers les sentiments et les attentes des familles de personnes incluses dans la visite avortée, comme elle dénonce les alibis que les autres parties ont invoqués pour justifier cet acte irresponsable, en essayant d'en imputer la responsabilité au HCR promoteur et maître d'œuvre exclusif de cette opération humanitaire », indiquait un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. La société civile marocaine a également condamné l’attitude du Front Polisario.

Corollaire de l’affaire Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud ?

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, le Polisario aurait justifié son refus l’absence d’accord avec le HCR sur la reprise des opérations d’échanges de visite. Mais il semble aussi que le mouvement indépendantiste ne veut pas regarder dans une autre direction, que celle du chemin de retour de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, son inspecteur général de police.  Ce dernier a en effet affirmé mercredi soir (deux jours avant le vol du HCR), qu’il repartirait vers Tindouf.

D’ailleurs deux journalistes de l'hebdomadaire marocain « Assahrae al Ousbouiya », partis en Algérie le vendredi pour couvrir le retour de Mustapha Salma, ont été arrêtés samedi à Tindouf, par les services de sécurité algériens, selon leur direction de publication. « Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani étaient toujours retenus le dimanche dans un hôtel à Tindouf en toute illégalité », d’après la même source. L’hebdomadaire arabophone, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et des associations marocaines de défense des droits humains, ont tous appelés l’Algérie, à libérer les deux journalistes.

Toutefois, ce lundi, la situation restait inchangée. Du coup, Assahrae al Ousbouiya  toujours sans nouvelles de ses collaborateurs, a prévenu qu’il enverra dans 48h, une autre équipe de journalistes vers la frontière algéro-mauritanienne pour couvrir le retour de Mustapha Salma.

Ces trois affaires semblent avoir comme dénominateur commun Mustapha Salma. En effet, depuis l'annonce de son retour à Tindouf, le Polisario semble en émoi comme l'ont prouvé les menaces faites à l'égard de sa famille. Difficile de garder son sang froid quand les projecteurs ne sont plus rivés sur le Maroc, mais sur les camps de Tindouf.

Ibrahima Koné & Mohamed Ezzouak

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