Les provinces du sud du Royaume

Les provinces du sud résolument engagées sur la voie du développement

Rabat, 15/12/08- Les provinces du sud du Royaume ont connu, depuis leur retour à la mère patrie au lendemain de la Marche verte, un essor substantiel et une dynamique forte et intense, induite par la réalisation de grands projets d'infrastructures et l'amélioration des conditions de vie des populations locales, dans le cadre d'une démarche globale et intégrée de développement et d'une volonté résolue de mettre cette région sur la voie d'un véritable décollage socio-économique.

En l'espace de 33 ans, la région, qui n'était qu'une vaste étendue désertique et un paysage de désolation et de dénuement total, s'est complètement transformée en un vaste chantier de construction en plein essor économique, grâce à des stratégies et des choix cohérents, bien ficelés et mûrement réfléchis, et à une politique ambitieuse et novatrice au service des habitants.

Une simple virée dans les villes de la région renseigne amplement sur le changement qualitatif qu'elles ont enregistré depuis le retour à la mère-patrie et nul ne peut nier ou ignorer que les provinces du sud sont entrées de plain-pied dans la dynamique de développement et offrent désormais, un espace propice à l'investissement et au développement économique, social, culturel et touristique. C'est en effet le constat des touristes et visiteurs étrangers notamment les Espagnoles qui redécouvrent le niveau du développement atteint dans la région à la faveur de nombreux projets socio-économiques lancés et concrétisés par les pouvoirs publics en coopération avec les acteurs locaux. Et pour mesurer à sa juste valeur ce progrès, il faudrait avoir vécu ou visité cette région, il y a plus de trente ans.

Ces acquis ont été renforcés par le lancement de plusieurs projets dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) ou dans le cadre des programmes de développement socio-économique mis en place par l'Agence pour la promotion et le développement des provinces du sud.

Ces projets concernent notamment les secteurs de l'habitat, de la santé, de l'enseignement, des infrastructures routières et aéroportuaires, de la pêche, de l'eau, du tourisme, de l'industrie et de l'agriculture.

Tous ces ouvrages font des provinces du sud une région moderne grâce à de grands investissements qui ont permis de palier le déficit en matière d'infrastructures de base hérité de l'occupation espagnole.

Aujourd'hui, les fruits de cet élan de développement et de construction sont palpables et les provinces du sud affichent un rythme de croissance prometteur.

Preuve en est les investissements injectés dans le secteur de l'eau dans ces provinces, et qui ont donné une forte impulsion au développement local et amorcé une dynamique économique dans une zone marquée par la rareté des précipitations et des ressources hydriques.

Depuis le retour de ces provinces à la mère patrie en 1975, l'Office national de l'eau potable (ONEP) a investi un montant global de près de 1,6 milliard de dirhams afin de raccorder les différents centres et agglomérations du sud au réseau d'alimentation en eau potable et répondre aux besoins des populations en cette matière vitale. Plusieurs projets ont été réalisés ou sont en cours de réalisation dans le secteur de l'eau, dont la station de dessalement de Laâyoune, la première de toute l'Afrique de par sa capacité de 12.500 m3/j et des centaines de forages qui ont permis de satisfaire les besoins des populations en eau potable.

En matière d'habitat, le département concerné a initié plusieurs chantiers de lotissements et programmes de lutte contre l'habitat insalubre, la création de zones d'habitation nouvelles et le renforcement des fonds alloués au secteur. Ainsi, les programmes Al Aouada et Al Wahda, al wifak lancés en 1999, portent sur la réalisation de 20.000 logements.

Cet effort visant l'amélioration des conditions de vie des habitants de cette région, se poursuit avec la mise en place d'un programme pour le relogement de 40.000 familles en partenariat avec l'Agence du sud, pour un coût global de 1,41 milliard DH.

Dans le domaine de l'infrastructure routière, d'importants projets ont été réalisés, dont la mise en place d'un réseau moderne de routes de 692 km, l'aménagement et le bitumage de 1.123,7 km de pistes.

La région a également connu l'aménagement de plusieurs zones industrielles et le secteur clé de la pêche dans les provinces du sud, véritable locomotive de développement économique dans la région, a connu un essor considérable.

Le secteur de la pêche a ainsi généré un chiffre d'affaire de 9,4 milliards de dirhams en 2005 contre 7 milliards deux années auparavant. Ce résultat a été rendu possible grâce au plan d'aménagement mis au point par le département des pêches maritimes en vue de préserver les ressources halieutiques de la région.

A présent, outre le port de Foum El Oued destiné aux exportations de Phosphates de Boukraâ, le port de Lâayoune est devenu, après d'importants programmes d'extension, le plus grand port national de pêche côtière avec une flotte navale de 500 unités assurant 40 pc de la production nationale de poisson et de fruits de mer et plus de 20.000 emplois.

Dans le secteur de l'éducation, les autorités publiques se sont attelées à rattraper le retard hérité de l'occupation espagnole en la matière. Dans cette région, le taux d'alphabétisation est nettement supérieur à la moyenne nationale (le taux d'analphabétisme est de 10 points en dessous de la moyenne nationale). Le taux de pauvreté dans les provinces d'Aousserd, Dakhla, Boujdour, Laâyoune et Es-smara se situe autour de 2,78 pc, et ce chiffre classe ces provinces parmi les 8 premières du Royaume au niveau du développement humain (elles ne sont dépassées que par les deux préfectures de Rabat et Casablanca).

Par ailleurs, une attention particulière a été portée au secteur de la santé qui a connu une grande évolution permettant ainsi aux provinces du sud d'acquérir leur autonomie sanitaire avec l'inauguration en 1994 de l'hôpital Hassan II des spécialités, le deuxième du genre dans le Royaume après celui de Rabat.

La région du sud qui abrite le plus grand nombre de médecins spécialistes du Royaume avec une moyenne d'un médecin pour 2556 habitants (moyenne nationale est d'un médecin pour 3163 habitants) compte aussi un médecin généraliste pour 3296 habitants (la moyenne nationale est d'un médecin pour 6669 habitants) et 1062 infirmiers avec une moyenne d'un infirmier pour 787 habitants (la moyenne nationale est d'un infirmier pour 1155 habitants).

L'effort de l'Etat en faveur de ces provinces s'est orienté également vers les secteurs sportif et touristique qui ont connu une dynamique particulière grâce aux efforts consentis en vue de mettre en place des infrastructures adéquates avec des ressources humaines qualifiées pour assurer une gestion optimale de ces secteurs.

Ces avancées qui s'inscrivent en droite ligne des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, visant l'édification d'un Maroc moderne et respectueux des droits de l'homme, revêtent une signification plus marquée grâce aux acquis réalisés au profit des populations des provinces du sud, acquis qui ne manqueront pas d'être renforcés en perspective de la mise en place de la régionalisation avancée qui préfigure le statut d'autonomie.