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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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7 octobre 2008

Genève

Le Maroc réfute les allégations de l'ambassadeur algérien sur les séquestrés de Tindouf

Genève, 07/10/08- L'ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, M. Mohamed Loulichki a appelé, mardi à Genève, l'Algérie à assumer ses responsabilités vis-à-vis des populations séquestrées à Tindouf et réfuté les allégations de son homologue algérien, Idriss Jazairy, sur la question des droits de l'homme dans les provinces du sud.

Usant de son droit de réponse et réfutant la qualification par l’ambassadeur algérien de la déclaration marocaine de la veille d’"incendiaire", M.Loulichki, a déclaré, lors du débat général tenu dans le cadre de la 59-eme session du Comité exécutif du programme du Haut Commissaire, que tout ce qu’il a fait était de rappeler au diplomate algérien dans des "termes neutres et juridiquement fondés, les responsabilités qui incombent à l’Algérie vis-à-vis des populations du Sahara, qui se trouvent à Tindouf".

L’ambassadeur algérien rejette le terme séquestration arguant de visites d’officiels des Nations-unies, notamment ceux du HCR, s’est exclamé M. Loulichki, se demandant si "l’imposition d’un double cordon sécuritaire militaire autour de chaque camp et l’interdiction de circuler entre les camps ne constituent pas une preuve tangible de la séquestration de ces populations".

Le diplomate marocain, a, d’autre part, indiqué, concernant la déclaration de son homologue algérien sur la disponibilité de son pays à permettre le recensement de ces populations, qu’"on aurait pu y voir là un signe d’ouverture de l’Algérie sur l’application de ses obligations, s’il n’avait pas lié cet engagement à l’application d’un plan de règlement déclaré inapplicable par les Nations unies et définitivement dépassé par la dynamique suscitée par la proposition d’autonomie soumise par le Maroc et dont la crédibilité a été soulignée par le Conseil de Sécurité et saluée par la communauté internationale" .

Concernant les assertions de l’ambassadeur de l’Algérie selon lesquelles la commission d’identification avait arrêté à 135.000 le nombre des réfugiés, M. Loulichki a rappelé au diplomate algérien que ladite commission "n’a identifié officiellement que 45.000 dans les provinces du sud et 34.000 dans les camps de Tindouf". "Je le sais parce que dans ce temps là j’étais le coordonnateur du gouvernement marocain avec la minurso et je sais de quoi je parle", a-t-il souligné.

Il a précisé à cet égard que l’estimation évoquée par M. Jazairy a été faite de manière approximative par les Nations unies en multipliant le nombre des 34.000 personnes des camps de Tindouf par une moyenne de 4 personnes par famille, ajoutant qu’aussi bien le HCR que le PAM ont arrêté depuis 2005 d’un commun accord le chiffre de 90.000 sur la base duquel l’assistance humanitaire est faite.

Il a, en outre, souhaité voir l’Algérie "prendre au sérieux ses responsabilités sur la situation humanitaire dans les camps de Tindouf, en acquiesçant au recensement de ces populations et en levant le blocus autour d’elles".

S’agissant de la situation des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc qu’avait évoquée l’ambassadeur d’Algérie, le diplomate marocain a indiqué que "les performances du Maroc et de l’Algérie sont bien connues dans ce domaine" et qu’"il suffit pour en être convaincu de lire les recommandations de l’examen périodique universel de nos deux pays en avril dernier devant le Conseil des droits de l’homme et de consulter les procès verbaux et comités des droits de l’homme et du groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires".

Reprenant la parole après que l’ambassadeur algérien ait insisté sur le respect du droit à l’autodétermination, M. Loulichki a mis en avant les mécanismes onusiens qui ont déterminé les limites de ce droit et l’ont conditionné à l’obligation de ne pas démembrer des Etats et à celle de sauvegarder leur intégrité territoriale. "Le principe de l’intégrité territoriale des Etats qui est aussi valable que celui de l’autodétermination n’est pas fait pour occulter un quelconque autre droit, mais pour éviter de pervertir le droit à l’autodétermination et en faire un moyen pour nuire à l’intégrité territoriale des Etats", a fait remarquer M. Loulichki.

Pour ce qui est des mines autour du mur de sécurité, dont avait parlé Idriss Jazairy, le diplomate marocain a précisé que "pour sécuriser les populations du sud, le Maroc, comme tout Etat souverain a adopté les moyens nécessaires pour faire en sorte qu’elles ne soient pas la cible d’actes de violence y compris de la part de l’armée algérienne, dont le Maroc, a-t-il rappelé, avait libéré au début des années 1990 une centaines de soldats grâce à une médiation arabe".

Il a souhaité que le déminage évoqué par le diplomate algérien s’agissant de la frontière maroco-algérienne, soit le prélude à une ouverture de ces frontières que le Maroc a toujours réclamée, dans l’intérêt des deux pays et celui de la relance de l’unité maghrébine

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