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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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7 mai 2008

George Joffe cscsme

George Joffe : L’Algérie exploite la question du Sahara pour détourner l’attention de ses propres problèmes

L’Algérie exploite la question du Sahara pour détourner l’attention de ses propres problèmes internes, a souligné samedi le Pr. George Joffe, célèbre spécialiste britannique des questions nord africaines.

«Pour l’Algérie, la question du Sahara sert de mécanisme approprié permettant de détourner l’attention de ses problèmes internes et de convaincre sa propre opinion publique que les relations avec le Maroc ne sont pas à même de s’améliorer», a dit le chercheur, également professeur à l’université de Cambridge, qui s’exprimait dans un entretien à la MAP.
Le pouvoir algérien n’arrive pas à admettre sa défaite sur le dossier du Sahara, a ajouté le Pr. Joffe, en marge d’une conférence qui s’est tenue vendredi et samedi au ST Antony’s College relevant de l’université britannique d’Oxford, sous le thème «les réformes au monde arabe: la force, les limites et les perspectives des réformes au Maroc».
Le spécialiste britannique a fait état, à cet égard, de «divergences de fond au sein du pouvoir algérien sur les moyens d’appréhender les relations avec le Maroc et de régler la question du Sahara».
«Dans ce sens, le pouvoir algérien exploite cette question pour éviter d’être confronté à d’autres problèmes», a insisté le politologue et sociologue britannique, réputé pour sa profonde connaissance de l’histoire et des grands dossiers maghrébins.
Il a relevé que le refus du pouvoir algérien de répondre favorablement à l’appel lancé récemment par le Maroc pour la réouverture des frontières entre les deux pays s’inscrit dans le cadre de cette stratégie et de cet entêtement à faire perdurer la tension avec le Maroc voisin.
Commentant l’initiative marocaine de régler la question du Sahara à travers une autonomie sous souveraineté marocaine, le Pr. Joffe a souligné que «pour des raisons pratiques et d’un point de vue pragmatique, l’offre marocaine s’avère la solution idoine».
Selon lui, l’initiative marocaine offre l’occasion de dépasser l’impasse qui dure depuis longtemps et d’aller de l’avant.

Le CSCSME se félicite

Par ailleurs, le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe (CSCSME) s’est félicité de la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, qui a mis en relief les efforts déployés par le Maroc et appuyé les conclusions de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unis, M. Peter Van Walsum, selon lesquelles «l’option de l’indépendance n’est pas réaliste».
L’adoption à l’unanimité de la résolution 1813 «renforce les acquis du Maroc qui, en présentant le projet d’autonomie, a fait preuve de réalisme» contrairement aux autres parties, souligne le président du CSCSME, M. El Hassane Benhammou, dans un communiqué parvenu dimanche à la MAP.
Et de préciser que la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine reste l’unique voie réaliste et la solution possible pour régler la question du Sahara.
Le CSCSME accueille, d’autre part, avec grande satisfaction le soutien apporté par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne à l’initiative marocaine en la qualifiant notamment de «sérieuse et crédible».
Le représentant des Etats-Unis à l’ONU avait en effet affirmé, mercredi à New York, qu’un Etat indépendant au Sahara n’est pas une option réaliste et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est «la seule solution possible» pour régler cette question.

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