Dakar, 25 avr -(MAP)
La presse sénégalaise est revenue largement vendredi sur les déclarations de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara, Peter Van Walsum, qui a affirmé que l'indépendance du Sahara était une "option non réaliste". Sous le titre "l'indépendance remise en question", le quotidien "Walfadjri" (privé) reprend les conclusions du responsable de l'ONU et met en relief l'accueil favorable qu'elles ont suscité dans les capitales occidentales, notamment aux Etats-unis, France et Grande Bretagne. Cette déclaration de M. Van Walsum "a fait l'effet d'une bombe au Maghreb", relève le journal précisant que la question du Sahara "empoisonne toujours les relations maroco-algériennes", en raison du soutien affiché par Alger au "Polisario". Le journal "Le Quotidien" (privé) se fait l'écho de cette déclaration de M. Walsun rejetant l'option de l'indépendance du Sahara et demandant au Conseil de sécurité de recommander la poursuite des négociations en tenant compte de la réalité politique et de la légalité internationale. Le journal rappelle la proposition faite par le Maroc d'accorder une large autonomie au Sahara pour clore définitivement le différend autour de cette question. Le quotidien "Le Matin" publie, de son côté, une déclaration de l'association des sahraouis marocains au Sénégal qui se réjouit de cette prise de position de M. Walsum, et demande aux pays africains qui soutiennent encore le "Polisario" de revoir leurs positions et de soutenir cette conclusion des Nations unies. L'association souhaite que la position de M. Walsum "fasse le plus large consensus en Afrique pour enfin réaliser le grand Maghreb qui est la seule solution pour faire face aux défis de la mondialisation". L'agence de presse sénégalaise (APS) et l'agence de presse africaine (APA) ont, à leur tour, repris les conclusions de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara, lequel avait déclaré, lundi devant le Conseil de sécurité, que "l'indépendance du Sahara occidental n'est pas une option réaliste", et appelé les quinze membres du Conseil à recommander la poursuite des négociations en tenant compte de la réalité politique et de la légalité internationale. |