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Plusieurs sensibilités sahraouies dénoncent les provocations du polisario

Rabat, 17/03/08- Plusieurs sensibilités politiques, associatives et des droits de l'Homme des provinces sahariennes ont dénoncé les provocations auxquelles se livre le "polisario" dans la région de Tifariti au Sahara marocain et appelé l'Algérie à cesser de compromettre les efforts tendant à la recherche d'une solution politique et définitive à la question du Sahara.

Dans des déclarations à la MAP, ces sensibilités ont affirmé que les provocations du "polisario" constituent une tentative désespérée de fuite en avant et visent à influer sur le déroulement du 4ème round des négociations à Manhasset que le Maroc a entamé avec bonne foi et sur la base de l'initiative marocaine d'autonomie.

Les agissements du polisario procèdent fondamentalement de sa mauvaise foi et de sa détermination, ainsi que celle de sa protectrice, l'Algérie, à entraver tout règlement de la question du Sahara et d'aller à contre courant de la volonté de la communauté internationale qui a salué la proposition marocaine, ont-elles ajouté.

C'est l'Algérie qui détient le pouvoir de décision et le polisario n'est qu'un instrument qu'elle manie facilement, ont-elles indiqué, appelant la communauté internationale et les forces influentes à faire pression sur l'Algérie pour l'amener à cesser d'entraver le déroulement des négociations et d'aller vers une solution définitive qui sert les intérêts de la région et de ses peuples.

Ces acteurs sahraouis ont condamné les violations des droits de l'homme dont sont victimes les sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, des violations qui vont s'aggravant au fur et à mesure de l'adhésion internationale à la proposition marocaine d'autonomie et que des scissions au sein du polisario s'approfondissent avec le retour d'un nombre sans cesse croissant de ses dirigeants à la mère patrie.

Ils ont affirmé que l'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du sud sous la souveraineté marocaine est une proposition sage et réaliste pour mettre fin à ce conflit artificiel, et éviter à la région les causes de la division et des conflits et les conséquences néfastes qu'ils peuvent engendrer pour l'avenir et la sécurité de la région, appelant la direction du polisario de faire preuve de sagesse, de tenir compte de l'avenir des citoyens sahraouis et mettre fin à leurs souffrances dans les camps de Tindouf.

A cet égard, M. Mohamed Taleb, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a indiqué que les provocations du polisario constituent une tentative de fuite en avant pour perpétuer le statu quo et empêcher tout réglement au conflit du Sahara qui n'a que trop duré.
Au moment où le Maroc aborde ce round avec le même esprit positif, a-t-il ajouté, l'autre partie continue de poser les obstacles l'un après l'autre, dans une tentative évidente de fuir en avant et de renier ses engagements envers la communauté internationale, à travers plusieurs agissements contraires aux efforts de paix déployés par l'ensemble des forces éprises de paix.

Les déclarations provocatrices répétées des dirigeants du "polisario" et de ceux qui les manipulent "sont des tentatives désespérées destinées à couvrir les graves violations perpétrées par les séparatistes à l'encontre de nos familles privées du droit au retour dans leur patrie, le Maroc", et qui sont en permanence victimes d'une répression systématique portant atteinte à leur dignité et leurs droits les plus élémentaires garantis par les lois, coutumes et chartes internationales.

De son côté, M. Taoufiq Bardiji, élu communal à Tan Tan, et membre du CORCAS, a indiqué que le "polisario" n'est animé d'aucune volonté sincère lors des négociations de Manhasset, pour parvenir à une solution, puisqu'il demeure prisonnier d'idées désuètes que traduisent les déclarations provocatrices de ses dirigeants.

Il a ajouté que l'Initiative du Maroc d'octroyer une large autonomie aux provinces du Sud dans le cadre de la souveraineté du Royaume est une proposition globale qui ouvre une perspective claire pour mettre un terme à ce conflit artificiel.

Le président du conseil de la région d'Oued Ed-dahab-Lagouira, M. El-Mami Boucif, a affirmé que le Royaume du Maroc a mis sur la table des négociations un projet complet et bénéficiant d'un soutien international, contrairement au Polisario qui, dans la gestion de ce dossier, reste attaché à l'application des instructions d'Alger.

Le Maroc s'est engagé dans ces pourparlers avec sérieux et bonne foi, a-t-il dit, appelant l'autre partie à faire montre d'esprit de responsabilité et à s'engager dans un débat sérieux autour de la proposition, excluant toute atteinte à la Souveraineté marocaine.

Quant aux provocations auxquelles se livre le polisario et ses menaces de retour aux armes, M. Boucif a souligné que cela relève de la "surenchère politique" destinée à influencer l'opinion publique internationale mais dont les échos sont nuls dans les camps de Tindouf.

De son côté, M. Brahim Laghzal, activiste des droits de l'homme, a souligné que "la question des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf reste cruciale, en ce sens que ces camps demeurent une zone fermée aux opérations de vérification et d'investigation des ONGs et des instances oeuvrant dans le domaine des droits de l'Homme".

"Nous n'avons enregistré, jusqu'à présent, en tant qu'observateurs des droits de l'Homme, aucune évaluation indépendante de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, à l'exception de celle établie par des parties dépendant du "polisario", ce qui lui ôte toute crédibilité", a-t-il dit, soulignant que la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf restera de ce fait de mise et les violations se poursuivront sans aucune enquête ou poursuite à leur sujet.

De son côté, M. Abdellah Hannouni, président du conseil provincial d'Aousserd a relevé que le Maroc aborde ces pourparlers en position de force en ce sens que sa proposition est porteuse d'une réponse à toutes les revendications des habitants du Sahara marocain, à la différence de la position de l'autre partie qui n'a pour souci que de perpétuer le conflit pour s'enrichir en exploitant la situation des séquestrés dans les camps de Lahmada de Tindouf.

M. Laâmer Ahl Sidi Ibrahim, qui a récemment regagné la mère patrie, a affirmé que le Polisario n'est manifestement animé d'aucune volonté, ce qui explique son attitude hostile à la proposition marocaine d'autonomie des provinces du sud qui garantit aux Sahraouies leurs droits et leur offre la possibilité de gérer eux-mêmes leurs affaires dans le cadre de la souveraineté marocaine.

A toutes les étapes de la recherche d'une solution à ce conflit qui dure depuis plus de trente ans, le polisario nous a habitué à son attitude de se livrer aux provocations, a-t-il fait remarquer, soulignant que la menace de retour aux armes relève de la propagande destinée à faire pression sur la communauté internationale et à embrouiller la proposition marocaine qui bénéficie d'un large soutien au plan international.

M. Mohamed Loulid, un acteur associatif qui vient lui aussi de regagner la mère patrie, a dénoncé l'attitude du polisario qui, a-t-il souligné, entrave systématiquement toute proposition réaliste pour la solution de ce conflit artificiel en s'accrochant à des positions désuètes et insensées.

Les Sahraouis aspirent à la paix, a-t-il souligné, précisant que la menace du polisario de retourner à la guerre est éloquente quant aux intentions de ceux qui l'agitent et qui sont pertinemment au fait des capacités du Maroc à défendre son territoire.

M. Loulid a également évoqué les violations flagrantes des droits de l'homme dans les camps de Tindouf, appelant à la levée du blocus des camps afin que les populations séquestrées puissent retourner dans leur pays, le Maroc.

Pour sa part, M. Ahmed Layachi, acteur politique, a noté que le Maroc entame les négociations de Manhasset avec la volonté sincère de trouver une solution juste à ce conflit artificiel.

La proposition d'autonomie des provinces du sud, qui tire sa force de l'unanimité nationale dont elle fait l'objet, offre une solution courageuse et acceptable pour tous, a-t-il dit, déplorant que l'autre partie fasse montre d'intransigeance face à la main tendue du Maroc.

Avec ses récentes provocations, le Polisario cherche à brouiller les cartes face au soutien de la communauté internationale à la proposition marocaine.

Pour sa part, Mme. El Kouri Zinabou, qui a regagné la mère patrie récemment, a souligné que les précédents rounds de négociations ont montré l'intransigeance du polisario et son incapacité à prendre des décisions, estimant que la proposition marocaine d'autonomie, favorablement accueillie par les sahraouis et la communauté internationale, constitue la solution idoine pour toutes les parties.

De son côté, Aba Cheikh Aba Ali, membre du CORCAS a émis l'espoir de voir le processus de négociations instaurer la confiance entre le Maroc et le polisario pour parvenir à une solution qui satisfait toutes les parties.

"Aucun indice de progrès n'est apparu jusqu'à présent malgré la flexibilité dont a fait preuve le Maroc à travers son initiative d'autonomie favorablement accueillie par la communauté internationale qui y voit une solution idéale où il n'y a ni vainqueur ni vaincu", a-t-il souligné.

Aba Cheikh a estimé que les agissements des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc dans la région de Tifariti visent en fait à induire en erreur la communauté internationale, et qu'en se livrant à de tels agissements chaque fois qu'approchent les négociations, les séparatistes entendent détourner l'attention de l'opinion publique internationale du vrai problème.

Quant à M. Omar Bouida, président du conseil de la région de Guelmim Smara, il a noté que face à la proposition marocaine, le polisario, à l'instigation de l'Algérie, n'a rien proposé, ajoutant que le polisario qui n'est pas libre de ses mouvements, est incapable de se démarquer de ce que lui dicte l'Algérie. Cette dernière, avec ses positions hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc et son entêtement à entraver le processus de négociations, démontre au monde qu'elle est le premier obstacle qui entrave la complémentarité maghrébine sur les plans économique, social, culturel et politique.

Pour sa part, M. hamdi Ould Errachid, député et premier vice-président du conseil municipal de la ville de Laayoune et membre du CORCAS, a affirmé que le lancement de ces négociations constitue un grand acquis pour le Royaume qui a montré à la communauté internationale sa bonne foi pour aboutir à une solution à ce conflit. Il a ajouté que la position positive du Maroc administre la preuve de la solidité de la proposition marocaine favorablement accueillie par la communauté internationale, l'ensemble des forces vives du Royaume et même par les habitants des camps.

Il est naturel, a t-il relevé, que les séparatistes se livrent à des provocations, d'autant que les habitants des camps se sont déclarés ouvertement favorable à la proposition marocaine sérieuse et crédible.

M. Brahim Douihi, membre du CORCAS et ancien député, a indiqué que tout règlement du conflit du Sahara reste tributaire de la renonciation, par l'Algérie, à son attitude d'entraver le processus de négociations. Les provocations du polisario sont dictées par l'Algérie qui tente ainsi de perturber le déroulement des négociations, a-t-il dit, appelant les grandes puissances à faire pression sur Alger afin de l'amener à s'abstenir d'hypothéquer les efforts destinés à trouver un règlement à ce conflit. Il a également appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux souffrances des populations séquestrées à Tindouf