la présence de tortionnaires cscsme
Rabat, 29/02/08 - L'Association des portés disparus au polisario (APDP) a appelé Amnesty International (AI) à dénoncer la présence de tortionnaires et de deux membres des services de renseignements algériens parmi les membres de la délégation du polisario aux négociations sur le Sahara, qui se tiennent à Manhasset, sous l'égide des Nations Unies.
"La délégation du front polisario aux négociations de Manhasset (...) est constituée essentiellement de trois tortionnaires, à savoir Mahfoud Ali Beiba, Ibrahim Ghali et Mohamed Kheddad et de deux membres de nationalité algérienne appartenant aux services de renseignements algériens et qui n'ont aucun lien avec le Sahara, objet du conflit", a souligné l'APDP dans une lettre adressée à Amnesty International et dont la MAP a reçu copie.
L'Association stigmatise le peu de cas dont font l'objet les rapports d'Amnesty International de la part du polisario et ses parrains algériens, précisant que depuis 1999 cette organisation internationale des droits de l'Homme a demandé, en vain, au polisario de démettre les tortionnaires de leurs fonctions et de les présenter à la justice. Amnesty International a également demandé à l'Algérie, en tant que pays signataire de la Charte des droits de l'Homme à Genève, de déférer ces tortionnaires devant les tribunaux internationaux, ajoute la même source.
L'APDP déplore le fait que les autorités algériennes continuent encore de délivrer des passeports diplomatiques à ces tortionnaires.
"Neuf années se sont écoulées depuis la publication de ces rapports sans que leurs recommandations ne soient mises en oeuvre par le polisario, qui continue de les ignorer. Pis en encore, ce dernier a conforté les tortionnaires dans leurs positions en leur confiant des fonctions politiques", déplore l'APDP, ajoutant que le front polisario continue de jeter dans ses geôles tous ceux qui osent s'inscrire en faux par rapport à ses idées politiques.
Le polisario, poursuit la lettre, refuse aux associations qui lui sont opposées de se constituer, notamment les associations des droits de l'Homme qui appellent à ce que toute la lumière soit faite sur le sort de centaines de personnes portées disparues et dénoncent "les enlèvements dont font l'objet nos proches au sein du polisario".
L'APDP rappelle que près de 800 portés disparus parmi les fils du Sahara croupissent, aujourd'hui, dans les gêoles du polisario aux côtés de certains étrangers, qui ont subi le même sort, dont un américain, un français, un portugais et deux espagnols.