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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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10 janvier 2008

New York,la délégation marocaine

Le Maroc, attaché au processus de négociations, appelle l'autre partie à assumer sa responsabilité historique

New York, 10/01/08- Les membres de la délégation marocaine au 3-ème round des négociations sur le Sahara ont réitéré, mercredi à New York, le ferme engagement du Royaume en faveur du processus en cours pour une solution politique définitive à ce différend régional dans le cadre de l'autonomie, appelant l'autre partie, l'Algérie et le Polisario, à assumer sa responsabilité historique.

"L'Algérie est invitée à être plus active pour contribuer au règlement définitif de la question du Sahara", a ainsi affirmé le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, lors d'une conférence de presse au siège de la mission marocaine auprès des Nations Unies.

Il a rappelé que dans ses deux dernières résolutions, le Conseil de sécurité a appelé les parties et les pays voisins à coopérer avec l'ONU et entre elles pour s'inscrire dans la dynamique de paix enclenchée par l'Initiative marocaine.

Pour sa part, M. Taieb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération a indiqué que "durant ce troisième round, nous avons clairement expliqué que le véritable choix qui se pose aujourd'hui n'est pas entre le référendum avec l'indépendance comme option et l'autonomie. Le choix politique et stratégique réel, qui se pose aujourd'hui, est plutôt entre l'opportunité que représente une autonomie réelle et substantielle, et le statu-quo".

Il a ajouté que "si le statu-quo perdure à cause de l'attitude du Polisario et de l'Algérie, alors ils doivent en assumer la responsabilité historique".

"Notre position est démocratique, en totale conformité avec la légalité internationale et les standards internationaux dans ce domaine. Nous avons fait des efforts et de réels progrès. Il n'était pas aisé pour le Maroc d'envisager, de préparer et d'accepter un plan d'autonomie. Aujourd'hui, nous sommes prêts pour cette option et nous attendons l'adhésion de l'autre partie", a poursuivi le ministre.

"Si l'autre partie accepte, elle sera la bienvenue. Si au contraire elle persiste dans son intransigeance, elle sera tenue pour responsable vis-à-vis, non seulement des peuples de la région, mais devant l'ensemble de la communauté internationale", a dit le ministre.

Le président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS) Khalihenna Ould Errachid, a quant à lui fustigé les contradictions du Polisario qui tient un double langage, d'un côté un discours belliqueux et de l'autre celui de l'apaisement, une attitude qui trahit son désarroi après la présentation de l'Initiative marocaine d'autonomie.

Cette schizophrénie n'a d'autre explication que "son profond désarroi, tellement ses dirigeants ont été pris de court par l'initiative marocaine et la nouvelle approche adoptée par le Royaume pour résoudre ce différend", a souligné M. Ould Errachid.

"Le Polisario est resté prisonnier de ses illusions, lesquelles s'effondrent l'une après l'autre au contact de la réalité, notamment le mythe majeur qu'est la tenue d'un référendum, lequel s'est avéré inapplicable de l'aveu même de l'ONU", a-t-il martelé.

Le mouvement séparatiste, a-t-il poursuivi, croyait, d'autre part, que la proposition d'autonomie n'était qu'une manoeuvre et une proposition qui n'inclut pas tous les Sahraouis, notamment ceux du Polisario, "alors qu'en réalité, a-t-il dit, cette initiative permet à ce mouvement de participer directement à son élaboration, à son amendement durant les négociations et à sa mise en oeuvre".

Le dernier mythe à s'écrouler sous les yeux du monde, a-t-il poursuivi, réside dans la pseudo unité des rangs du mouvement séparatiste, lorsque des voix se sont élevées lors du congrès populaire de Gjijimat, dans la région de Tifariti, pour annoncer leur adhésion à la proposition marocaine sur la négociation d'un statut d'autonomie dans la région du Sahara.
Concernant la menace de recours aux armes proférée par le Polisario à la veille de ce 3ème round, M. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la Documentation (DGED), a souligné la gravité de telles provocations que le Maroc ne peut aucunement tolérer.

"Nous avons choisi la retenue et essayé d'être patients car c'est une question très délicate. Autant le Maroc est ouvert et disposé à aller de l'avant dans ce processus de négociations, autant il ne peut admettre l'atteinte à son intégrité territoriale, à sa sécurité et à sa stabilité", a affirmé M. Mansouri.

Il a rappelé que le Maroc a vivement dénoncé de telles provocations ainsi que les récentes tentatives de changer le statu-quo dans la zone tampon, en violation de l'accord de cessez-le-feu, dans une mise en garde qui ne laisse point de doute quant à la ferme détermination du Royaume à défendre sa souveraineté et sa sécurité intérieure et extérieure.

Sur ce même chapitre, M. Fassi Fihri a rappelé qu'à la veille de ce 3-ème round, le Maroc a clairement indiqué qu'il n'allait pas "accepter cette attitude agressive ni le fait que les négociations soient prises en otage par ce genre de déclarations belliqueuses".

S'agissant, par ailleurs, des thèmes abordés lors de ce 3ème round, les membres de la délégation marocaine ont indiqué que les plus importants sujets discutés concernent la manière de mettre en oeuvre les dispositions contenues dans les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité.

M. Benmoussa a rappelé que le Conseil de sécurité avait demandé de prendre en considération les derniers développements intervenus au cours de l'année 2006, en référence aux efforts déployés par le Royaume pour élaborer l'Initiative d'autonomie et la présenter aux Nations Unies.

M. Taieb Fassi Fihri a indiqué que durant ce dernier round, la délégation marocaine a insisté sur la nécessité pour le médiateur de l'ONU "d'être plus clair dans l'interprétation de ces résolutions onusiennes".

Il a ajouté que durant les trois rounds, le Maroc a expliqué sa proposition pour davantage clarifier les perspectives qu'offre l'autonomie dans la région du Sahara et évoqué tous les sujets, dont la situation dans les camps et la représentativité du Polisario.

"Les discussions lors de ce 3ème round ont été plus profondes à l'examen des sujets les plus sensibles relatifs notamment aux libertés, aux droits de l'Homme et aux mesures de confiance, autant de thèmes inhérents à l'essence même du règlement du conflit", a indiqué, pour sa part, M. Khalihenna Ould Errachid.

A ce propos, il a relevé que la délégation marocaine a indiqué clairement que "le Maroc en général et les provinces du sud en particulier jouissent d'une large liberté d'expression et de pensée, liberté dont profitent également ceux là mêmes qui sympathisent avec le Polisario".

Le Maroc a également précisé qu'on ne saurait se prévaloir de cette liberté lorsqu'il y a violation de la loi ou recours à la violence. "Le problème des droits de l'Homme se pose plutôt chez l'autre partie, notamment dans les camps", a-t-il dit.

Pour ce qui est des perspectives du processus de négociations en cours, le ministre de l'Intérieur a indiqué que celui-ci permettra de "mieux clarifier les choses".

"Nous avons essayé de créer une bonne atmosphère et nous continuerons de croire en une solution dans le cadre de l'ONU", a insisté M. Fassi Fihri, indiquant que le Maroc attend la visite de l'Envoyé de l'ONU, M. Peter Van Walsum, au mois de février, et "nous espérons que de réels progrès seront réalisés lors du prochain round, en prenant en considération la proposition marocaine, sans laquelle ce processus n'aurait pas eu lieu".

Et de conclure: "Dans tous les cas, le Maroc est dans son Sahara et le Sahara se trouve au Maroc. Le Royaume continuera à développer ses institutions.

Le plan d'autonomie est soumis à titre de solution régionale et internationale, il ne peut être appliqué que dans la perspective d'un règlement définitif de la question du Sahara

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