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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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3 novembre 2007

ESPAGNE-SAHARA-JUSTICE

UNE ONG SAHRAOUIE MET EN GARDE LE JUGE GARZON CONTRE UNE "POLITISATION DE LA JUSTICE " DANS L'AFFAIRE DU SAHARA

Madrid, 3 nov (MAP)- L'Association Sahraouie pour la Défense des Droits Humains (ASADEDH), basée en Espagne, a mis en garde le juge espagnol Baltasar Garzon, contre le danger que représente la "politisation de la justice" pour la réconciliation en cours entre l'ensemble des membres de la société sahraouie.

La décision du juge espagnol de poursuivre des personnalités marocaines, pour un présumé génocide au Sahara, "risque de mettre en danger le processus de négociations et le processus de réconciliation en cours entre l'ensemble des membres de la société sahraouie" ", lit-on dans une lettre ouverte du président de l'ASADEDH, rendue public à Madrid.

"La justice est un devoir universel qui doit être exercé dans l'indépendance, l'impartialité politique et la connaissance objective des faits", relève le président de l'ASADEDH, Ramadan Mesaud Larbi, qui qualifie d' "imprudence voilée" la prise de position, "sans aucune preuve", en faveur des thèses de l'une des parties en conflit.

L'action entreprise par le juge de l'Audience Nationale - la plus haute juridiction pénale espagnole - constitue selon le président de l'ASADEDH, " "une offense à l'ensemble de la population sahraouie et de la population espagnole qui a été elle aussi victime de ce conflit" ".

"J'ai le devoir de l'avertir que la politisation de la justice dans un sujet très sensible comme celui du Sahara ou dans tout autre sujet est un acte irresponsable qui met en danger les ciments les plus fondamentaux sur lesquels se base la Déclaration universelle des droits humains", ajoute le président de l'ASADEDH.

M. Mesaud Larbi relève que la décision du juge espagnol intervient au moment où les populations sahraouies ont commencé à caresser l'espoir après la reprise des négociations pour le règlement de la question du sahara.

" Nous, collectifs impliqués directement ou indirectement dans la résolution de ce conflit, nous appuyons les grands efforts déployés par l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, Peter Van Walsum, pour trouver une solution politique, juste et mutuellement acceptable" par les parties, a-t-il souligné.

Le président de l' ASADEDH invite le juge espagnol à ouvrir une enquête " "équitable et indépendante sur la violation permanente des droits humains dans les camps de Tindouf" ", d'autant plus qu'il existe des motifs suffisants pour poursuivre le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, et le représentant des séparatistes en Espagne, Brahim Ghali.

M. Mesaud Larbi, lui aussi victime des exactions des dirigeants du Polisario dans les camps de Tindouf, a rappelé les multiples attentats terroristes des séparatistes qui ont coûté la vie à un grand nombre de civils espagnols, notamment des pêcheurs des îles Canaries, entre les années 1975 et 1985.

Ces attentats terroristes, pour lesquels les représentants du Polisario ont été expulsés d'Espagne en 1985 par le gouvernement de Felipe Gonzalez, constituent, selon l'association, des motifs plus que suffisants pour poursuivre devant la justice les dirigeants du Polisario.

"C'est une véritable offense que de passer sous silence cette réalité et prendre une décision surprenante sur la base d'allégations douteuses, tronquées et imprécises, répondant aux intérêts de l'une des parties en conflit", en l'occurrence le Polisario, souligne la lettre ouverte.

Le président de l'ASADEDH affirme que son association suivra avec "grande attention les décisions" que pourrait prendre dans le futur le juge Baltasar Garzon.(MAP).

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