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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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20 juin 2007

cscsme

Sahara occidental : pour donner une chance à la négociation et trouver une solution

La direction du Front Polisario démultiplie les déclarations et les prises de position, et les contradictions aussi, à la veille de la réunion préparatoire, du 18 juin à Long Island en prévision des négociations pour le règlement du dossier du Sahara occidental.

Ces prises de position n’apportent rien de nouveau, dans la mesure où elles ne sont que la simple reproduction des propos et slogans qui composent la littérature du Front depuis son installation à Tindouf.

Mais si elles n’ont rien de nouveau et si elle ne sont pas faite pour assurer un optimisme béat, quand  à l’issue immédiate pour ce dossier, les prises de position du Polisario montre au moins l’étendue du travail à faire et les travers dont Mohamed Abdelaziz et ses amis devront se débarrasser pour donner des gages de leur disposition à contribuer au règlement du dossier du Sahara occidental.

L’un des travers dont devrait se débarrasser les responsables du Polisario et la diplomatie algérienne aussi est cette obsession de vouloir toujours expliquer aux autres les positions du Maroc et d’analyser la démarche du Royaume concernant le Sahara.

Dire la chose et son contraire c’est la stratégie que la direction du Polisario a adopté à chaque fois que pointait à l’horizon une lueur d’espoir pour la résolution du dossier. Aujourd’hui l’occasion de la négociation qui sera entamée le 18 courant, est une chance de voir ce dossier qui a fait du surplace depuis plus de trois décennies, reprendre vie.

C’est surtout une opportunité pour un règlement politique négocié, juste, équitable et mutuellement acceptable. L’élément incitatif est en la matière d’abord l’impasse totale dans laquelle se trouve le Polisario, mais surtout les populations dans il se réclame.

Ces dernières ont suffisamment souffert et ce n’est pas l’idéologie qui date de l’époque de la guerre froide qui encadre le discours de l’organisation politico-militaire qui pourrait continuer de manière immuable, à dicter à cette population sa loi et surtout à la convaincre de prendre la tragédie que cette direction lui a imposé, en patience encore pour trois nouvelles décennies.

La composition de la délégation du Polisario qui doit se rendre à New York, qui ne comprend que les responsables du ¨Polisario qui ont participé aux négociations de Houston peut être le signe d’une poursuite de la démarche que la direction du Polisario a eu par le passé se poursuit, Même si l’envoi d’une telle délégation veut particulièrement dire que l’on veut envoyer des représentants qui ont pratiqué le « Niet » avec un certain succès face au Maroc.

Les capacités de manœuvre de Ali Mahfoud Beiba, de Brahim Ghali,…, ont donc le savoir faire en matière de négociation. Ils sont d’autre part loin d’être les partisans d’une solution de compromis, puisqu’ils font partie du cercle proche de Mohamed Abdelaziz, et ont l’oreille attentive à ce que prône aussi Alger. Ils ont été jusqu’à présent en tout cas, parmi les plus radicaux vis-à-vis du Maroc.

Le choix des négociateurs, qui est un élément parmi d’autres indicateurs de la bonne ou la mauvaise volonté d’une partie négociatrice, est pour le moment désavantageux pour la direction du Polisario.

Est-ce que cela peut justement être la garantie du sérieux de l’engagement du Polisario en faveur de la négociation ? Rien n’est moins sur. En tout cas au niveau du discours le Polisario est plutôt offensif.

Cela ne veut pas forcément dire qu’il faille être pessimiste, mais pour que les déclarations sur la bonne volonté des négociateurs du Polisario et même de la partie algérienne soient crues il est nécessaire que la volonté politique se manifeste, soit manifeste, autant que celle que le Royaume du Maroc a montré.

En la matière le Polisario doit dépasser ces procès d’intention sur le soi disant manque de volonté du Maroc dans cette affaire. Dans la mesure où c’est du Maroc qu’est venu l’initiative qui permet de redynamiser l’éventualité de règlement du dossier du Sahara occidental. La quelle initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie, a été reconnue par l’ensemble des acteurs internationaux comme étant très sérieuse et comme une base crédible à au règlement de ce dossier.

Par ailleurs le cadre de la négociation qui s’ouvre le 18 juin courant est l’abandon de toutes conditions préalables à la négociation. Il ne peut donc y avoir ces lignes rouges ou jaune évoqués à tout bout de champs par Mohamed Abdelaziz et ses amis de la direction du Polisario.

Le principale de ces préalables brandit par Mohamed Abdelaziz est la revendication du Plan Baker II, comme plan onusien et comme soi disant base de négociation et de règlement. Non seulement ce plan n’a jamais été adopté de manière définitive par le Conseil de sécurité, mais en plus de cela, la résolution 1754 qui est aujourd’hui à la base de la négociation qui va débuté, a définitivement rendu caduque la référence à la volumineuse littérature que les tentatives de règlement précédentes ont constitué.

La résolution 1754 a mis à plat le problème et demande une négociation sans préalables, sur la seule base des développements des derniers mois. En cela la seule base de débat disponible est l’ « initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour le Sahara ».

L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger a eu la franchise de dire les choses telles qu’elles sont, dans l’important entretien qu’il a eu avec le journal algérien «le Quotidien d’Oran ».

« Nous avons dit aux autorité marocaines que si elles n’acceptaient pas le plan Baker, il leur incombait de mettre quelque chose sur la table. Mais comme je viens de le dire, rester les bras croisés ne sert à rien. Finalement, les Marocains ont proposé leur propre plan que nous avons étudié et nous avons constaté qu’il y a dedans des choses intéressantes. Il s’agit de quelque chose de sérieux et d’un plan qui peut être crédible ».

L’ambassadeur américain à Alger, Robert S. Ford, fait référence, en parlant du plan Baker à la proposition dite Baker II, que le Polisario et Alger ont accepté et que le Maroc a refusé. La première version dite Baker I a elle été accepté par le Royaume du Maroc et rejetée par le Polisario et Alger.

Sur le sujet de la représentativité du peuple sahraoui le diplomate américain est tout aussi explicite : «Ce n’est pas du tout aux Américains de dire qui sont les représentants du peuple sahraoui et qui ne le sont pas.  C’est une question que doivent trancher les Sahraouis eux-mêmes. Quant à nous Américains, nous avons demandé aux Marocains et au Polisario de négocier et nous espérons vivement que le Polisario et les Marocains acceptent et nous espérons que l’Algérie soutienne cette démarche ».

L’ambassadeur faisait là référence à la tentative avortée d’ailleurs, faite par le Polisario à coup de publicité, pour empêcher les représentants de plus des 2/3 du peuple du Sahara occidental , favorable à l’intégrité territoriale de leur pays le Maroc, de participer aux négociations de Manhasset, près de New York).

La tentative n’a été qu’un petit essai parmi d’autres par les quels le Polisario et Alger manifestaient, la gêne que suscite pour eux la perspective de négociation.

Aujourd’hui on est au delà de tout cela dans la mesure où les négociations ont débuté, avec au sein de la délégation marocaine des représentants de la majorité des Sahraouis en la personne du président du Corcas (voir : www.corcas.com). 

Les manœuvres ne sont pas terminées, mais la délégation marocaine est à pied d’œuvre avec la bonne foi et la manifestation d’un grand optimisme.   

"Les peuples de la région aspirent à un tel processus, à travers le dialogue et l'entente afin d'aller au-delà des différends", a souligné M. Khalihenna Ould Errachid, le président du Corcas et membre de la délégation du Royaume du Maroc aux négociations à la veille de l’ouverture de ces dernières.

Pour sa part Chakib Benmoussa, Le ministre de l'Intérieur et président de la délégation marocaine déclare que « les différentes composantes du peuple marocain ont consenti des efforts importants pour aboutir à ce rendez-vous historique et lui offrir toutes les chances de succès ».

Du côté du Polisario on manifeste le même engagement de bonne foi et de volonté de négociation. Mais en la matière il est peut être nécessaire aussi que la direction du Polisario fasse un effort supplémentaire pour dépasser aussi ses vieux réflexes et querelles dépassées par l’histoire et surtout pour donner pour sa part aussi, une chance d’aboutissement aux débats de New York.

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