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Comite Special Charge du Sahara Marocain en Europe
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Comite Special Charge du Sahara  Marocain en Europe
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20 juin 2007

la question du Sahara

Le Maroc réitère la nécessité de mesurer l'opportunité historique actuelle pour résoudre définitivement la question du Sahara

New York, 20/06/07 - La délégation marocaine aux négociations de Manhasset a réitéré, mardi soir, l'importance pour l'autre partie de mesurer "l'opportunité historique actuelle" en vue de résoudre définitivement la question du Sahara, rappelant que l'Initiative marocaine exposée lors de ce premier round "constitue la meilleure garantie et la meilleure forme de réconciliation qui puisse être présentée aux populations de la région".

"Nous avons bon espoir qu'à travers les discussions qui ont déjà eu lieu que cela fasse réfléchir et qu'à travers celles qui vont avoir lieu début août, l'autre partie puisse mesurer tout l'effort qui est fait et saisir cette opportunité historique pour mettre fin aux souffrances d'une partie de la population sahraouie", a souligné le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa lors d'une conférence de presse à laquelle ont également pris part MM. Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, Khalihenna Ould Errachid, président du Conseil Royal consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS), Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la Documentation, et El Mostafa Sahel, représentant permanent du Maroc à l'ONU, accompagnés des conseillers techniques, MM. Maouelainin Maouelainin Ben Khelihenna, Secrétaire général du CORCAS, et Mohamed Saleh Tamek, Wali de la région de Oued Dahab Lagouira.

En réponse aux questions des représentants de la presse accrédités auprès de l'ONU à New York, M. Benmoussa a ajouté que l'initiative marocaine saluée par la communauté internationale offre à la population "qui se trouve aujourd'hui dans des camps, la possibilité de retourner dans son pays, oeuvrer pour le développement de sa région et jouir de ses droits politiques, économiques et sociaux".

Revenant sur les deux journées de négociations, le responsable marocain a relevé que le Maroc a présenté à Manhasset le contenu de son initiative, laquelle "se fonde sur une approche de compromis qui garantit l'autodétermination et garantit également la gestion locale aux plans politique, économique et sociale par la population de la région", déplorant que la position du Polisario "n'ait pas évolué".

"Nous considérons ces négociations comme historiques. A travers le dialogue et la négociation, nous espérons que nos frères à Tindouf comprennent toute la signification de cette initiative marocaine audacieuse", a-t-il affirmé.

Le ministre a précisé à cet effet que la solution proposée par le Maroc repose sur une démarche privilégiant la discussion et les négociations pour parvenir à "une solution de compromis acceptée par l'ensemble des parties".

"Il est évident que toute autre solution qui cristallise les divisions et sépare les populations en allant vers l'extrême risque de créer davantage de problèmes et ne peut être une solution durable qui garantisse la paix et la stabilité dans la région", a-t-il encore souligné. Abondant dans le même sens, M. Fassi Fihri a affirmé que c'est grâce à la dynamique enclenchée par le Maroc à travers son initiative d'octroyer une large autonomie à la région du Sahara que les négociations de Manhasset ont pu avoir lieu.

"Le Royaume a oeuvré inlassablement en associant l'ensemble des partis politiques et la majorité des Sahraouis, qui vit au sud du Maroc, à concevoir une solution gagnant-gagnant pour créer cette nouvelle dynamique", a dit le ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération.

Et d'indiquer que le Conseil de sécurité a dit clairement que les efforts fournis par le Maroc sont sérieux et crédibles et que les négociations doivent prendre en compte les derniers développements survenus pendant les derniers mois, à savoir l'Initiative du Royaume.

Par contre, a-t-il dit, le Polisario a décidé à la toute dernière minute de soumettre dans la précipitation une soi-disant nouvelle proposition qui n'est pas du tout nouvelle, puisqu'elle reprend tout simplement ses positions déjà connues et impossibles à mettre en oeuvre de l'avis même des Nations Unies.

"Nous ne pensons pas que, jusqu'à aujourd'hui, l'autre partie est prête à avancer et à tenter de parvenir ensemble à une solution politique", a dit le ministre, précisant que ce qu'a proposé le Royaume est "inédit au Maroc et dans la région".

"Nous avons fait cet effort pour parvenir à une solution consensuelle et nous espérons que durant les prochaines négociations nous allons concrètement pouvoir aller de l'avant et discuter de cette proposition globale et compacte introduite par le Maroc".

De son côté, le président du CORCAS, M. Khalihenna Ould Errachid, est revenu en premier sur les raisons de l'échec de tous les processus antérieurs engagés par l'ONU pour régler le différend sur le Sahara, dont le plan Baker II, à cause de leur inapplicabilité tant pour des raisons techniques que politiques.

Et de souligner que pour arriver à une solution de ce dossier, les parties doivent parvenir à un compromis.

"Qui dit compromis, dit renonciation aux demandes maximales", a-t-il noté, indiquant que le Polisario devrait renoncer au séparatisme.

Le président du CORCAS a affirmé à cet égard que "le Polisario n'est pas un mouvement indépendantiste. C'est un mouvement séparatiste car il n'est pas le représentant de la totalité de la population sahraouie".

"Nous pensons que ces négociations vont enseigner à ce mouvement politico-militaire qui est le Polisario la culture du compromis et de consensus pour résoudre un problème aussi complexe et aussi compliqué", a ajouté M.

Khalihenna Ould Errachid, estimant qu'il "faut beaucoup de patience, de concessions, de dialogue et de renonciations aux dogmatismes et aux concepts doctrinaires".

Il a enfin estimé que les négociations de Manhasset ont été "positives, puisque nous avons dialogué entre frères en présence des pays voisins et que peut être dans le prochain round d'août, on pourra avancer positivement si la bonne foi et les bonnes intentions sont là".

En ce qui concerne le Maroc, a-t-il poursuivi, "la bonne foi et les bonnes intentions sont là et on l'a démontré et nous attendons de l'autre partie de renoncer à ses demandes impossibles à réaliser et qui, en réalité, ne sont que des atermoiements pour ne pas arriver à une solution".

Des délégations du Maroc, du Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie ont pris part lundi et mardi à ces négociations sur le Sahara, processus qui se poursuivra au cours de la deuxième semaine d'août prochain à Manhasset.

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